Bien qu’ayant voté « une loi de sortie du nucléaire » en 2003, la Belgique, sous l’effet de la forte hausse du prix du gaz naturel consécutif à la guerre en Ukraine, et face à un risque de pénuries d’électricité dès 20252026, a décidé de maintenir en activité les réacteurs de TIHANGE 3 et DOEL 4 jusqu’en 2035. Cet accord, négocié avec les écologistes, ouvre la voie à un programme de mise à niveau (de type grand carénage) de DOEL 3 et TIHANGE 4 qui devra être réalisé dans un délai record.
A la base, avec 7 réacteurs en fonctionnement, le nucléaire assurait la moitié de l’électricité produite (4045 TWh) et reste la principale source d’électricité à faible teneur en carbone du pays, devant l’énergie solaire, l’énergie éolienne et le gaz. Finalement, le gaz représente 85% des émissions de C02 liées à la production électrique. Aujourd’hui, structurellement importatrice d’électricité avec la mise à l’arrêt des centrales nucléaires de Doel 3 et Tihange 2, la Belgique doit faire face à une production domestique bas carbone insuffisante et la dépendance de la Belgique aux importations d’électricité risque d’augmenter avec les besoins de plus en plus importants en électricité.
Dans ce contexte, TRACTEBEL, ingénierie du groupe ENGIE, multiplie les collaborations à l’international et en France avec le groupe EDF (Marseille, Tours, ... ), et a fait du développement des SMR son cheval de bataille pour les années à venir, prêt à fournir des services multidisciplinaires durant les différentes phases de leur développement.
5 nov 2024 : La Belgique, au carrefour de l’Energie Nucléaire en Europe